Publié dans Economie

Pétroliers - Etat malagasy - Le passif atteint les 190 milliards d’ariary

Publié le lundi, 22 juin 2020

La question de la non-baisse des prix à la pompe trotte toujours dans l’esprit des consommateurs jusqu’à aujourd’hui, plus particulièrement en raison de la chute du cours du pétrole sur le marché international, mais aussi avec la baisse des prix affichés dans les stations-services des différents pays du monde. « Nous sommes parfois déroutés. Pourquoi les consommateurs ne se posent jamais de questions quand les prix des produits pétroliers augmentent un peu partout dans le monde, et non pas à Madagascar ? Mais dans le cas contraire, les questions fusent autant dans la presse que sur les réseaux sociaux », remarque Philippe Nicolet, directeur général de Galana, du groupe Rubis, avant de continuer : « Pourtant, entre juin 2019 et mars 2020, le cours du pétrole sur le marché international n’a pas cessé de monter.

Mais à cause d’une volonté politique, les prix des produits pétroliers n’ont pas bougé dans le pays. Les distributeurs ont donc été obligés de financer la différence entre le prix affiché et le prix calculé. Heureusement, l’Etat a reconnu qu’il nous devait de l’argent en raison de cet écart de prix. C’est le fameux " passif " ». A la fin de l’année dernière, ce passif a été estimé à 172 milliards d’ariary. De janvier à mars, sa valeur a continué à se creuser. La dépréciation de l’ariary face au dollar, un paramètre à ne pas négliger dans le calcul de la structure des prix, a considérablement contribué à la hausse de ce passif. « En fin mars, l’Etat nous devait ainsi à peu près 190 milliards d’ariary », note le DG de Galana.

Toutefois, selon Philippe Nicolet, en appliquant les calculs de la structure des prix, les prix affichés devraient effectivement baisser. « Mais l’Etat a décidé de maintenir les mêmes prix, notamment pour permettre le remboursement des passifs des pétroliers, évitant ainsi le fait que les contribuables paient de leur poche. En tout cas, l’Etat a tenu ses engagements de ne verser ni subventions ni aides aux compagnies pétrolières », conclut-il. Par conséquent, cette version vient confirmer les propos du Premier ministre en fin du mois dernier. Il reste à attendre que l’apurement de ces dettes respecte le délai fixé par le chef du Gouvernement.

Rova Randria

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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